Madame la députée, pragmatiques, nous allons l'être dans la réponse ! Cette déviation longue de six kilomètres correspond en effet à la deuxième phase du projet de mise à deux fois deux voies de la route entre Tarbes et Lourdes. Une enveloppe de 32,3 millions d'euros a été inscrite au CPER sur la période 2015-2020, dont environ 15 millions d'euros seront apportés par l'État. Une augmentation sensible du coût de l'opération – les dernières estimations de 2017 dépassent de 23 millions d'euros le coût plafond fixé à 47,4 millions – ainsi que des contraintes techniques comme la traversée du marais de Saux, ont conduit à une remise en question du programme de l'opération. Des études menées pour minimiser l'impact sur l'éperon rocheux contenant potentiellement de l'amiante ont débouché sur une nouvelle variante de tracé. D'autres études ont également été conduites pour tenter de réduire le coût de l'opération en optimisant le programme ; on envisage ainsi de réduire le profil en travers ou de supprimer l'échangeur d'Adé. La poursuite de l'opération nécessite désormais que les co-financeurs prennent clairement position quant à l'augmentation du coût du projet et à une éventuelle évolution du programme. En tout cas, l'État ne remet pas en cause l'intérêt de cette infrastructure.