Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens, au préalable, à remercier le groupe Nouvelle Gauche, qui nous permet d'évoquer ce soir la question de la régulation des jeux d'argent et de hasard dans notre pays. Ce débat fait suite au rapport d'information qu'avaient remis sur ce thème nos collègues Juanico et Myard en février de l'an dernier. Ce qui va suivre ne vous surprendra pas.
Compte tenu des conditions d'organisation de ce débat, il me sera difficile d'aborder l'ensemble des sujets, pourtant essentiels, liés aux jeux d'argent, comme la prévention de l'addiction, la lutte contre le blanchiment d'argent et les réseaux criminels, ou bien encore la délicate question de la fiscalité des jeux d'argent, impactée par la hausse de la CSG votée au cours de la dernière discussion budgétaire.
Je focaliserai donc mon intervention sur un projet rampant, dans les tuyaux depuis plusieurs années, singulièrement depuis le début de cette législature : je veux parler du projet de privatisation de La Française des jeux, vieux marronnier, comme diraient les journalistes, d'une partie de notre personnel politique, encouragé par des milieux d'affaire qui voient là une nouvelle opportunité financière. De la même manière, en son temps, le président Sarkozy avait sauté sur la première occasion pour brader le réseau autoroutier à ses amis, pour le plus grand plaisir de leur portefeuille.