Je voudrais saluer, au nom du Mouvement démocrate et apparentés, la décision du Président de la République de créer la fonction d'ambassadeur chargé des migrations. Il était temps que la France prenne de la hauteur sur ce sujet très sensible, qu'elle comprenne qu'il s'agit d'un phénomène international majeur, appeler à durer et sans doute à s'amplifier, et qu'elle engage sa diplomatie au service d'une gouvernance des migrations internationale, sinon mondiale.
Emmanuel Macron a montré à plusieurs reprises qu'il était pleinement mobilisé sur le sujet. À l'occasion du dernier sommet Europe-Afrique à Abidjan, il s'est emparé de la question urgente de la crise humanitaire en Libye, où des pratiques d'esclavage, notamment, ont été observées. Il a alors annoncé que la France et huit autres pays européens et africains s'étaient mis d'accord pour mener des opérations d'évacuation d'urgence, dans les prochains jours et les prochaines semaines. Monsieur l'ambassadeur, pouvez-vous nous dire si cette annonce s'est concrétisée, et comment ? Les hot spots au Tchad et au Niger, évoqués à cette occasion, seront-ils mis en place ? Cela permettrait aux migrants en provenance d'Afrique subsaharienne d'effectuer leur demande d'asile vers la France dans ces pays, plutôt que de risquer leur vie en traversant la Libye puis la mer Méditerranée.
Lors de ses voeux au corps diplomatique, le Président a évoqué à plusieurs reprises des missions extérieures organisées par la France fin 2017, qui ont donné leurs premiers résultats. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Enfin, j'ai parlé de l'importance des migrations et de la nécessité d'une gouvernance internationale, voire mondiale : où en est l'élaboration du Pacte mondial pour les migrations, annoncé pour cette année ? Quelle est la position française dans le cadre de ces négociations ?