Cette question rend compte de l'immense complexité du sujet.
Puisqu'il s'agit du premier acte d'entraide bilatéral, cela va, bien sûr, dans le bon sens.
Concernant les motifs d'immigration, je peux vous inciter à lire ce rapport datant de 2015. Les Comores étaient composées de quatre îles, dont Mayotte. Trois d'entre elles ont choisi l'indépendance, mais Mayotte a estimé qu'il valait mieux demeurer indépendante de ces trois îles que de la France. Depuis ce jour, les rapports sont également un peu complexes avec la communauté internationale. Ainsi, en 1975, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté l'admission à l'ONU des Comores à 14 voix contre zéro, la France s'étant abstenue. L'Assemblée générale a par la suite voté une résolution sur l'intégrité de l'archipel des Comores, Mayotte comprise, la France estimant que la question de la souveraineté devait être vue île par île. La volonté de Mayotte de faire partie de la France a enfin, aux yeux de nos autorités, été confirmée par le référendum de 2009.
Une vingtaine de résolutions ont été votée par l'Assemblée générale demandant le retrait français immédiat, et cette position n'a pas beaucoup évolué. Les relations avec les Comores se sont toutefois détendues, comme le montrent cette convention et la mise en place du Haut conseil paritaire. L'île est enfin considérée comme une région ultrapériphérique au sens du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne depuis 2014, suite à une directive du Conseil de l'Union européenne de décembre 2013 et, par conséquent, comme un territoire européen car français.
Les habitants de Mayotte voient d'un mauvais oeil cette pression migratoire qui crée des problèmes. Néanmoins, ils parlent la même langue, pratiquent la même religion. Les autorités à Mayotte sont alertées des naufrages d'immigrants clandestins lorsque des familles ne voient pas arriver les personnes qu'elles attendent. Le problème est donc très complexe, mais cette convention est un pas important.