Intervention de Marine Le Pen

Réunion du mercredi 31 janvier 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Bien. Je pense que le rapporteur n'est pas allé à Mayotte. Dans le cas contraire, vous vous rendriez compte que la situation est bien plus grave que celle que vous décrivez de manière extrêmement scolaire. La réalité est qu'on démultiplie les ronds de jambe à l'égard des Comores : convention d'entraide, laxisme inouï sur les visas, alors que les Comores remettent en cause l'intégrité du territoire français en contestant le caractère français de Mayotte. Ils mènent d'ailleurs des actions qui s'apparentent à une incitation à l'immigration clandestine, contre laquelle ils ne font rien. De surcroît, il faut savoir qu'ils sont de plus en plus imprégnés d'un islam radical financé notamment par l'Arabie saoudite.

Le résultat est que Mayotte est submergée. Plus de la moitié de la population est clandestine, deux tiers d'après certains. Les forces de l'ordre sont sous-équipées, Mayotte est transformée en gigantesque bidonville, la situation d'insécurité est telle qu'il existe aujourd'hui un couvre-feu. Les femmes ne sortent pas après 18 heures de peur d'être agressées. Les meurtres se multiplient. Les routes ne sont pas sûres. La situation sanitaire est déplorable, mais on entend peu nos belles âmes vertes sur ce sujet. On paye des enfants pour aller chercher les batteries de voiture ou les pneus dans les mangroves.

On peut continuer à faire comme si de rien n'était, mais je crois que si on prend cette voie-là en votant ce texte, eh bien ce sera perçu par la population mahoraise comme un énième abandon, et croyez-moi, le sentiment d'abandon est là-bas absolument unanime.

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