Je comptais insister sur la gravité de la situation à Mayotte, mais notre collègue Mansour Kamardine le fera mieux que moi.
Je veux simplement rappeler que Mayotte a demandé la protection de la France dès 1841. Les Mahorais s'estimaient à juste titre victimes des « sultans batailleurs ». Les trois autres îles n'ont rejoint l'Union française qu'à la fin du XIXe siècle. Il y a une spécificité de la situation de Mayotte.
Les Mahorais se sont exprimés très clairement à plusieurs reprise pour le maintien au sein de la République française. Dans les années 1974 et 1975, une partie du gouvernement français, dont le président de la République et le ministre des Affaires étrangères Louis de Guiringaud, voulait aller vers l'indépendance afin d'aider notre diplomatie vis-à-vis du groupe des 77. Un certain nombre de gens ont alors tenu bon.
L'appartenance à la France de cette île de 360 kilomètres carrés, dont la population doit dépasser maintenant les 200 000 habitants, est parfaitement claire. Je rappelle que la maternité de Mamoudzou a eu plus de 10 000 naissances l'année dernière.