Merci Madame la Présidente. A mon sens, rien ne justifie la demande du groupe GDR de lever la procédure d'adoption simplifiée sur cet accord sur les services aériens entre l'Union européenne et Israël. C'est un accord qui remonte à juin 2013, validé par le Sénat, il remplace un vieil accord de 1952. C'est un accord qui permettra de rapprocher la France et Israël. Je rappelle que M. Bruno Lemaire, notre ministre de l'économie, en voyage en Israël, a affirmé qu'il voulait doubler les échanges entre la France et Israël des deux côtés. C'est un accord technique, qui ne nécessite pas de longs débats politiques. La seule particularité, ce sont les exigences de sécurité, dont nous ferons bien de nous inspirer. Nous sommes tellement en retard par rapport aux Israéliens au niveau sécuritaire : ils ont treize cercles de sécurité, au-delà ce que ce qui se voit, c'est-à-dire les interrogatoires. Je suis très inquiet, et je le redis, par rapport à la sécurité de nos aéroports, même s'il est vrai que l'Europe, étant beaucoup plus grande et dotée de beaucoup plus d'aéroports, c'est toujours plus compliqué. Alors, pourquoi le groupe GDR a demandé un débat à l'Assemblée ? Hélas, je crains que ce soit une phobie d'Israël, qui fait partie intégrante de l'ADN de l'extrême gauche ; cette véritable obsession qui fait que le 22 février, le groupe communiste a aussi demandé à inscrire les questions sur l'évolution au Moyen Orient et la reconnaissance de l'Etat palestinien. Comprenez que ne pas signer cet accord va pénaliser en particulier les 180 000 Franco-israéliens, que je représente aussi à l'Assemblée, les centaines de milliers de pèlerins qui vont chaque année à Israël et en Terre sainte. C'est un accord tellement simple, et comme le dit Victor Hugo, aucune vertu ne peut se loger dans la haine. Je crois qu'en stigmatisant en permanence cet Etat qui se bat depuis 70 ans pour son indépendance et sa survie, on fait le mauvais choix. On peut, évidemment, faire telle et telle critique contre tel ou tel pays, mais ce qui rapproche de la paix, c'est justement la ratification de ces accords. De la même façon, lorsque je m'interrogeais sur le fait qu'on demande le rapatriement ou la libération d'un terroriste qui a voulu tuer le grand rabbin d'Israël, qui est en prison pour ça, le groupe GDR et les Insoumis ont quitté l'hémicycle. J'aurais aimé la même attention pour Maduro et son régime, au Venezuela, qui a fait des centaines de morts. Pas un mot, on ne les entend jamais. Je dis que c'est dommage de ne pas avoir ratifié un accord aussi simple et aussi facile.