J'interviens au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.
Comme le rappelait M. le rapporteur, cette proposition de loi concerne près de quatre millions d'élèves. Il indiquait également combien les inégalités sont grandes : pour certaines familles, le transport scolaire peut coûter jusqu'à 200 euros, cette dépense s'ajoutant souvent aux autres coûts de la rentrée scolaire. Nombreux sont les parents qui nous rapportent que cette dépense en empêche beaucoup d'autres.
J'ai entendu les remarques selon lesquelles la gratuité des transports scolaires est souhaitable mais impossible. Il s'agit pourtant de l'un de nos idéaux républicains : la gratuité à l'école – ce n'est pas une petite question, ce dont chacun convient à sa manière. En prétendant que les collectivités seraient mises en difficulté, nous cherchons nous-mêmes à nous lier les mains et à ne plus pouvoir décider quoi que ce soit parce que les politiques conduites ont laissé les collectivités exsangues, d'où cette situation où l'on s'interdit de faire peser de nouvelles dépenses sur elles. Faisons donc en sorte qu'elles perçoivent des recettes et des dotations plus importantes afin qu'elles assument cet idéal républicain.
Le sujet dont nous débattons ce matin n'est pas la gratuité des transports en général, mais la gratuité des transports à l'école. J'ai entendu dire que le principe et la philosophie de la gratuité gênaient. La gratuité de l'école gêne donc certains d'entre nous ? Encore une fois, nous parlons de la gratuité du transport scolaire. Tous les membres de la commission de l'éducation sont animés par l'idéal de la gratuité scolaire et de l'accès de tous à l'école. Je crois donc que cette proposition de loi s'impose, et je remercie mon collègue et camarade Alain Bruneel.