En effet, et je préfère être battu par « l'ennemi » du fait d'un contournement – je sais que la protection à 100 % n'existe pas – que d'être pris en flagrant délit d'impréparation.
En ce qui concerne l'avenir et les alliés, il est difficile de prédire les surprises de l'histoire, et donc j'ignore comment se présentera la menace, demain, en centre-Europe. Vous avez vu ce qui se passe en Ukraine et qu'on déploie des dispositifs dans les pays baltes – en Estonie l'an dernier avec nos camarades britanniques et en Lituanie depuis un mois avec les Allemands. Qu'il y ait aujourd'hui adéquation entre les moyens et l'ambition au travers des contrats opérationnels ne signifie pas qu'il en ira ainsi dans six mois ou un an. Tout dépendra de l'évolution de la situation militaire et stratégique en Europe. Les contrats me paraissent soutenables au sens où demain, on pourrait refaire une opération comme Serval avec les moyens qui nous sont alloués dans la loi de programmation militaire.
En matière de rémunérations, nos soldats ont une forte attente car les grilles indiciaires sont très écrasées pour les militaires du rang. La nouvelle politique de rémunération des militaires traduit la volonté d'espacer davantage ces lignes indiciaires. La directrice des ressources humaines du ministère, Anne-Sophie Avé, pourra vous en dire plus si vous le souhaitez.