Monsieur Jacques, l'achat des équipements auxquels vous faites référence, les Equipements d'accompagnement et de cohérence ne relève pas de la DGA. Pour ce qui relève de notre périmètre, nous avons tout de même un efficace dispositif d'urgence opérationnelle. Je ne prétends évidemment pas que le processus soit parfait et n'ait pas besoin d'être amélioré. Quant aux appels d'offres, nous devons suivre les mêmes règles que tous les acheteurs publics. Ces dernières années, nous avons varié les dispositifs utilisés, tels des dialogues compétitifs ou des partenariats d'innovation, Certes, il n'est plus question, là, uniquement de petits équipements, mais notre rôle est notamment d'acheter des éléments de technologie avancée. S'il faut encore améliorer nos processus dans le domaine de l'achat des petits équipements, nous le ferons. Quant au fait que nous nous imposerions en tant qu'experts, on est parfois venu chercher la DGA pour sortir de telle ou telle difficulté face à l'achat d'un matériel ! Quoi qu'il en soit, nous avons mis en place un groupe de travail sur l'amélioration des processus d'acquisition avec l'état-major des armées.
Cela m'amène à la question qui a été posée sur les industriels. Nous avons engagé, dans le cadre de ce groupe de travail, des échanges avec le Conseil des industries de défenses françaises (CIDEF), actuellement présidé par Éric Trappier. Cela fait partie de l'exercice en cours, qui doit déboucher d'ici l'été prochain. Nous allons voir avec les industriels comment améliorer leurs processus, mais aussi leur expliquer qu'ils doivent faire preuve de transparence et de compréhension vis-à-vis de nos exigences.
Nexter sera-t-il à même de réaliser les différents équipements ? Lundi dernier, en accompagnant la ministre des Armées chez Nexter, nous avons pu nous en faire une idée. Ces dernières années, le groupe avait vu son activité chuter considérablement. Maintenant, avec la LPM et le plan de réalisation des différents véhicules dont nous avons parlé, son plan de charge a été significativement relevé à la hausse. C'est toutefois compatible avec ses moyens industriels. Certes, ils vont devoir embaucher dans leur emprise de Roanne, mais cela ne semble pas poser de grandes difficultés – je le leur ai demandé. Voilà pourquoi nous avons confiance en la capacité de Nexter et de ses partenaires de faire face à cette charge de travail.
Maintenant, puisqu'on parle de recrutement, la DGA réalise chaque année l'ensemble des recrutements auxquels elle a droit. Toutefois, je vous confirme que nous avons des difficultés à recruter des ingénieurs dans les domaines des hautes technologies, compte tenu du handicap de nos salaires par rapport à ceux du privé. Cela étant, pour des raisons évidentes, nous avons moins de difficultés à Rennes qu'à Paris, c'est une des marges de manoeuvre dont nous disposons. Cela étant, la DGA bénéficiera des mesures prévues par la LPM en termes d'attractivité et de capacités de fidélisation.