Monsieur le délégué général, ma question portera sur la ventilation des crédits sur la recherche amont. La LPM fait apparaître une évolution de 170 millions d'euros de crédits supplémentaires à l'horizon 2022 – de 730 millions à un milliard d'euros. Cet effort conséquent reste évidemment bien moindre que ce que l'on a pu voir ailleurs – le CSO à lui seul reçoit 1,5 milliard d'euros de crédits par an. Il n'est pas question de remettre en cause la priorité d'acquisition de matériel et de régénération du matériel actuel, qui est aussi une des priorités de la LPM, comme l'a rappelé Thomas Gassilloud. Malgré tout, en matière d'intelligence artificielle, d'ordinateurs quantiques, de blockchain, de cloud computing, les enjeux sont majeurs. Comment ce milliard d'euros sera-t-il réparti, sachant que les études sur le futur porte-avions ou sur la dissuasion nucléaire seront financées sur cette enveloppe ? Que restera-t-il pour ces domaines stratégiques en termes de souveraineté numérique, ou simplement de souveraineté ?