Je vais commencer par cette dernière question. Je ne peux pas vous répondre de façon détaillée, parce que nous sommes en train de travailler à l'élaboration du dossier d'orientation de nos activités de sciences et technologies, dont l'objet est précisément, tous les deux ans, de définir la répartition des enveloppes entre les différents domaines.
Je tiens cependant à faire un commentaire personnel. D'abord, c'est nous qui avons proposé ce milliard d'euros pour les études amont à l'horizon 2022, et notre proposition a été retenue. Ensuite, je comprends l'équilibre que représente la loi de programmation militaire qui vous est proposée. J'ai été nommé délégué général le 9 août 2017 et dès le début du mois de septembre, le chef d'état-major des armées m'a amené voir l'opération Barkhane. Je me suis ainsi rendu compte qu'il fallait moderniser à la fois l'équipement et les conditions de mission et de vie de nos soldats.
Vous rentrez des États-Unis, et c'est bien. Mais il ne faut pas oublier que le budget américain représente vingt fois le budget français. On ne peut pas jouer avec les mêmes armes. Encore une fois, ce projet de LPM me semble équilibré : d'un côté, il faut redonner à nos soldats les capacités de se battre ; de l'autre, il faut que nous investissions ces champs de nouvelles technologies.