Nous ne préconisons pas une prise en charge intégrale des surcoûts OPEX par le ministère des Armées, mais nous n'en sommes pas moins sensibles aux observations de la Cour sur le manque de visibilité de ces surcoûts qui résulte de leur sous-évaluation en loi de finances ; à cet égard, la loi de finances pour 2018 va dans le bon sens.
La Cour des comptes ‒ dont les travaux méritent toujours l'attention, qu'on en partage ou non les conclusions ‒, a produit deux rapports sur le MCO en 2007 et 2014. Les externalisations ont leurs limites, ne serait-ce que pour conserver des compétences en OPEX, notamment pour les mécaniciens. On a pu voir à Gao combien on manque de mécaniciens ; il y a des métiers qu'il faut savoir rendre attractifs.
Concernant la coopération avec les Européens, et du reproche qui leur est souvent fait de ne pas assez nous soutenir en OPEX, nombre de mes collègues allemands ou britanniques font valoir que la France, souvent, décide seule du lancement d'une OPEX et ne demande qu'ensuite leur appui aux Européens. En la matière, je tiens à souligner l'intérêt du dispositif ATHÉNA de prise en charge des coûts communs liés aux opérations militaires de l'Union européenne. Il a été amélioré et mériterait de l'être encore, mais il constitue d'ores et déjà un élément intéressant.
Enfin, s'agissant de la trésorerie des très petites entreprises, la DGA a pour politique de les payer en priorité.