Bien sûr !
Pour ce qui est de l'amélioration des comptes, il va de soi qu'elle est rendue possible par la croissance. Nous devons regarder la réalité en face, et savoir faire la part des choses entre ce qui appartient au présent et ce qui est hérité du passé. Quand on parle de maîtrise de la dépense, il ne faut tout de même pas oublier que l'exécution de 2016 s'est traduite par une douzaine de milliards d'euros de dépenses supplémentaires : heureusement que l'on a pu compter sur la croissance et sur la diminution des prélèvements sur recettes de l'Union européenne ! Il en est de même des sous-budgétisations : si l'on constate une meilleure budgétisation que par le passé des dépenses liées aux opérations extérieures (OPEX), celles-ci restent d'un niveau non négligeable. J'estime que l'amélioration constatée provient, pour les deux tiers, d'un surcroît de rentrées fiscales et d'un moindre prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne ; certes, il y a bien un effort sur la maîtrise de la dépense publique, mais celui-ci est encore marginal et l'on aimerait qu'il soit plus important, car, d'un point de vue structurel, c'est là que les choses se passent.