Je salue, monsieur le ministre, votre honnêteté quand, dans votre propos liminaire, vous évoquez l'amélioration conjoncturelle ainsi que la meilleure dynamique de nos recettes. C'est bien de le reconnaître, car c'est une réalité. Mais il est vrai aussi que, lorsque vous constatez une amélioration de 6 milliards d'euros de la résorption du déficit budgétaire, il faut prendre en compte le fait qu'il y a eu 5 milliards d'euros de recettes supplémentaires à la suite de la loi de finances rectificative tirant les conséquences de la censure par le Conseil constitutionnel de la contribution de 3 % sur les dividendes distribués.
Certes, monsieur le ministre, le déficit budgétaire pour 2017 est ramené à 67,8 milliards d'euros mais, dès lors, la différence entre le déficit de 2017 et le déficit prévisionnel pour 2018 va s'accroître. Si j'ai bonne mémoire, ce dernier a été fixé par le projet de loi de finances pour 2018 à 82,9 milliards d'euros. La différence est donc de 14,2 milliards d'euros. Votre chance est de pouvoir compter sur des recettes plus dynamiques mais la réalité, j'y insiste, est que l'on aggrave encore le déficit pour 2018.