On dit que la victoire a cent pères et que la défaite est orpheline. Je ne sais à qui imputer les bons résultats de la croissance mais entends vous interroger sur votre responsabilité quant à la prévision du déficit.
En 2016, la loi de finances rectificative prévoyait un déficit budgétaire de 69,9 milliards d'euros et nous avons eu pour finir un déficit de 69 milliards d'euros, soit un écart d'un peu plus de 1 %. À l'époque, déjà, le ministère était heureux d'annoncer un déficit plus faible que prévu. Un an plus tard, vous nous annoncez un déficit de 67,8 milliards d'euros mais, au moment de l'examen du projet de loi de finances rectificative, vous prévoyiez un déficit de 74,1 milliards d'euros, soit un écart, ici, de presque 10 %. Comment passe-t-on d'un chiffre à l'autre ? Je souhaite savoir pourquoi vous êtes si surpris par cette dynamique des recettes. Ne pouvait-on l'anticiper ? La portée de nos échanges sur l'évolution du déficit ou de la dette se trouve en effet d'autant plus réduite que la fiabilité des données semble remise en cause par de tels écarts.