Oui, les surfaces agricoles représentent une excellente solution pour stocker du carbone, et il faut l'écrire dans votre proposition de résolution, Monsieur le rapporteur ! L'initiative « 4 pour 1 000 », lancée lors de la COP21, est portée par la France, et nous devrons intégrer la lutte contre le réchauffement climatique dans la PAC de demain.
Pour ce qui est des agrocarburants, si vous ne prenez pas en compte la couverture des sols et ce que j'ai appelé l'agro-écologie dans une loi votée à une large majorité au Parlement, vous ne pouvez pas sortir de l'opposition entre les cultures destinées à l'alimentation et celles destinées à la production d'agrocarburants : avec les techniques de couverture des sols et de rotation continue, cette opposition n'existe plus. Franchement, monsieur le rapporteur, on ne peut pas traiter de la question qui vous intéresse sans mettre ces sujets-là sur la table !
Enfin, je partage ce qui a été dit sur les grands enjeux d'objectifs : n'oubliez jamais que la photosynthèse, mise en oeuvre par la filière de la bio-économie – sylviculture et agriculture – représente un enjeu colossal en termes de captation du carbone. Il faut intégrer cet aspect-là dans nos stratégies : quand on a la chance de disposer de la surface agricole et forestière la plus importante d'Europe, il faut en profiter !