Pour ma part, j'ai été, pendant dix ans, premier adjoint dans une grande ville, chargé de l'urbanisme, et j'espère qu'on le portera à mon crédit…
À M. Thibault Bazin, qui n'a pas suivi toutes nos discussions, je répondrai que le projet de loi ELAN se trouve au centre de nos discussions car il comporte un volet très important sur le sujet. Après tous nos débats, il est très intéressant de rappeler qu'il a été question de faire basculer une partie des aides de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) vers les collectivités locales afin de leur donner les moyens d'intervenir.
Je suis un peu gêné, car nous sommes tout à fait d'accord avec certains éléments de ce texte « d'appel » – ainsi que l'ont qualifié ses auteurs eux-mêmes – qui se retrouveront dans le projet de loi ELAN. Cependant, ce projet couvre un spectre beaucoup plus large car il traite aussi des centres-villes, des copropriétés dégradés et, d'une manière générale, de la capacité des collectivités locales à intervenir sur ces problématiques, qui doivent être traitées de manière globale. C'est bien pourquoi, d'ailleurs, le texte du Gouvernement comportera quelque soixante-dix articles. Nous ne sommes pas, je le répète, en train de vous adresser une fin de non-recevoir : nous voulons intégrer ces mesures dans une vision globale de l'urbanisme.