Je partage pleinement les propos de Mme Valérie Masson-Delmotte, y compris ce qu'elle a dit à titre personnel.
En fait, nous sommes une génération extrêmement égoïste puisque nous demandons aux jeunes d'aujourd'hui non seulement de s'adapter à un climat, ce qui ne sera pas simple, mais aussi de pomper du CO2 de l'atmosphère, ce qui les met au pied du mur.
Je considère que le premier problème du réchauffement climatique, c'est le risque d'accroissement des inégalités. C'est pourquoi j'ai présenté, avec Mme Agnès Michelot, au Conseil économique, social et environnemental dont je suis membre, un avis sur la justice climatique. Nous nous sommes demandé comment faire pour que réchauffement climatique n'accroisse pas les inégalités – et cela vaut pour la jeunesse bien sûr –, y compris dans les pays développés. Après des événements comme la tempête Harvey aux États-Unis, ou ce qu'il s'est passé à Saint-Martin, on a bien vu que ce sont les couches pauvres de la population, qui ont le plus de mal à se remettre debout.
Je le répète, nous sommes une génération trop égoïste et il y a vraiment un risque d'accroissement des inégalités lié au réchauffement climatique. Il faut tout faire pour l'éviter.