En fait, la fonte du pergélisol est une conséquence directe du réchauffement de l'Arctique qui est particulièrement marquée par rapport au reste de la planète. Aujourd'hui, la fonte du pergélisol ne joue pas un rôle dominant dans les flux de gaz à effet de serre. Par exemple, les flux de méthane sont dominés par des sources qui sont plutôt dans les régions tropicales et qui sont liés à différents secteurs d'activité, et des sources naturelles dans ces régions. Les préoccupations portent surtout sur le démarrage d'une boucle de rétroaction qui n'est pas encore opérationnelle aujourd'hui. Des travaux récents, en particulier d'un réseau international qui travaille sur le permafrost et le carbone dans le permafrost, auxquels contribuent plusieurs chercheurs français, ont apporté des plages d'incertitude plus réduites sur ce que pourrait être la contribution du dégel du permafrost dans différents scénarios de réchauffement à l'avenir, en particulier à partir de travaux sur la composition des sols et la manière dont des informations précises issues d'observations peuvent réduire cette plage d'incertitude. Ce sujet sera abordé dans le rapport du GIEC de 2019 sur les océans et la cryosphère qui fera le point sur ces connaissances plus récentes.