Il y a une forme de paradoxe entre un monde scientifique qui reste un peu sur ses gardes, qui marche sur des oeufs pour évoquer le lien de causalité entre le changement climatique et l'intensification des phénomènes climatiques que nous subissons et les phénomènes accablants de plus en plus inquiétants qu'il observe et qui annoncent même des formes d'irréversibilité. En tout cas, c'est comme cela que la population le ressent au quotidien.
Nous ne sommes pas des scientifiques, mais des néophytes. La population que nous représentons ressent ces pressions au quotidien, d'un côté cette forme de climato-scepticisme ambiant et, de l'autre, ce monde scientifique qui dit que la situation s'aggrave mais que le lien n'est pas forcément identifié. Je souhaiterais que vous puissiez très clairement nous dire de quel côté penche la balance, parce qu'il est important pour la représentation nationale qu'il n'y ait plus doute en 2018 sur la question du changement climatique.