Monsieur le ministre de l'éducation nationale, les spécialistes que nous avons entendus ce matin nous ont interpellés à demi-mots sur certains choix budgétaires qui, mieux opérés, pourraient permettre de réguler ou d'amoindrir la pauvreté : pourquoi augmente-t-on les fonds d'accompagnement pour les jeunes en classes préparatoires et réduit-on parallèlement les crédits des fonds sociaux ?
Madame Buzyn, nous n'avons pas encore évoqué la situation des jeunes les plus précaires de notre pays : les mineurs non accompagnés, scolarisés dans nos collèges et nos lycées, conformément aux engagements internationaux de la France. Dans mon département de Seine-Saint-Denis, plus de 1 000 mineurs sont pris en charge. Ils sont sans doute bien plus nombreux. Parfois, comme j'ai pu le constater ce lundi, des tests osseux déterminent qu'ils sont majeurs : ils se trouvent alors brusquement à la rue. Votre délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes va-t-elle se pencher sur le cas des mineurs non accompagnés ?