Je souhaiterais revenir sur la dimension territoriale de la pauvreté à l'école, visée dans le cinquième rapport du Comité des droits de l'enfant des Nations unies. Il y a en effet à La Réunion 118 000 enfants pauvres.
L'inspecteur général Jean-Paul Delahaye, que nous avons entendu ce matin, préconise un renforcement sensible des postes de médecins et d'infirmiers scolaires ainsi qu'une extension des services sociaux dans les zones défavorisées. La pauvreté doit en effet être traitée globalement, sur les plans médical, social et éducatif. Pour financer ces actions, M. Delahaye a identifié une somme de 70 millions, aujourd'hui affectée à l'accompagnement des élèves des grandes écoles. Cette piste vous paraît-elle pertinente pour dégager les moyens de lutter contre la pauvreté ?
D'autre part, nous menons sur le terrain des travaux sur la maîtrise de la langue en milieu créolophone qui montrent l'efficacité des classes bilingues. Pourrions-nous aller plus loin demain et amplifier la lutte contre l'illettrisme – moyen de lutter contre la grande pauvreté des enfants d'aujourd'hui et des adultes de demain ?