La délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes traite bien entendu la question des mineurs non accompagnés. Une mission étant en cours pour définir le rôle de l'État par rapport à celui des départements en la matière, je ne puis pour le moment vous en donner les conclusions. Pour éviter la sortie sèche de ces mineurs du dispositif d'aide sociale à l'enfance, il est nécessaire d'accélérer la délivrance des titres de séjour et de bien orienter ces jeunes vers l'apprentissage et la formation professionnelle.
J'ai oublié de dire que la convention d'objectifs et de gestion (COG) de la Caisse nationale d'allocations familiales, en cours de concertation, traiterait également des outre-mer.
Enfin, madame Firmin Le Bodo, nous avons évidemment la volonté de lutter contre le non-recours aux minima sociaux en allant chercher les potentiels bénéficiaires grâce au croisement, entre les différentes caisses, de leurs données numériques. Vous avez raison de dire que le regard sur la pauvreté doit changer mais c'est l'affaire de tous et pas seulement de l'État. Le refus d'accès à la cantine étant discriminatoire, il faut favoriser la tarification sociale. Ce peut être le rôle de l'État que de pousser les collectivités territoriales à appliquer cette tarification.