Les inégalités sociales, la pauvreté, ont un impact dans l'école mais en ont aussi un en dehors : je pense évidemment aux activités périscolaires.
Ces dernières sont vectrices d'épanouissement et d'émancipation pour les enfants, mais aussi de stabilité pour les familles. L'assouplissement du cadre d'organisation des rythmes scolaires, la possibilité ainsi donnée aux communes de revenir à quatre jours de classe, s'est accompagnée de l'annonce d'un « plan mercredi » qui a vocation à répondre à cet enjeu. Or, pour atteindre cet objectif, ce plan devra bénéficier des financements adéquats. Pour cela, il est nécessaire que la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), qui finance les projets éducatifs territoriaux (PEDT), s'engage budgétairement. Aussi, pouvez-vous m'indiquer l'état d'avancement des travaux de ce « plan mercredi », et l'architecture du financement et de la participation de la CNAF qui sont prévus ?
D'autre part – et j'associe ma collègue Anne Brugnera à cette question – je voudrais aborder le sujet des programmes de réussite éducative. Ces programmes, développés dans les quartiers de la politique de la ville, ne portent pas seulement sur la réussite scolaire mais aussi et surtout sur l'accès aux droits et sur l'accompagnement global de l'enfant avec sa famille. Une réorientation de la réussite éducative vers la lutte contre la pauvreté à l'école ne serait-elle pas une solution pour obtenir rapidement des résultats tangibles ? Cette réorientation pourrait s'opérer par la définition d'objectifs, mais aussi par une meilleure intégration, voire une montée en leadership de la caisse d'allocations familiales. Cela permettrait une coordination budgétaire complète des contrats locaux d'accompagnement scolaires (CLAS) et des fonds territoriaux en passant par les actions jeunesse et le financement du périscolaire et de l'extrascolaire.