Intervention de Cécile Rilhac

Réunion du mercredi 7 février 2018 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Le rapport Delahaye de 2015 sur la grande pauvreté et la réussite scolaire l'a clairement mis en avant : l'augmentation de la pauvreté des enfants est un fait marquant. Pourtant, on en parle peu et les mentalités n'évoluent pas. Un rapport de l'Unicef paru en 2016 affirme pourtant que la vie et l'avenir de millions d'enfants sont en péril. Le choix est clair : soit nous investissons pour qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte, soit nous subirons les conséquences d'un monde bien plus divisé et injuste.

En France, la situation est d'autant plus préoccupante que l'origine sociale pèse très lourd sur les destins scolaires. Certes, l'école a une grande responsabilité dans ce constat, mais l'échec scolaire de trop nombreux enfants issus de familles pauvres et la relégation sociale qui en résulte sont les révélateurs des problèmes de l'ensemble de notre société. Dans une société en crise économique et sociale depuis quatre décennies, la question de l'appartenance à la communauté nationale et les enjeux identitaires prennent progressivement le pas sur les questions sociales. À ce niveau d'inégalités, il devient absurde de parler d'égalité des chances. C'est à l'égalité des droits qu'il faut travailler.

Ne peut-on pas envisager un plan d'envergure pour endiguer le phénomène de la pauvreté à l'école, en ayant la lucidité de s'attaquer au problème en amont, c'est-à-dire au traitement de la pauvreté des familles ? Je pense particulièrement aux minima sociaux.

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