Intervention de Charlotte Mijeon

Réunion du jeudi 15 février 2018 à 15h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Charlotte Mijeon :

Il faut certainement à l'ASN plus de moyens humains et davantage de pouvoirs de sanction. Récemment, l'ASN a dû saisir la justice contre une installation de nucléaire médical et faire consigner des sommes énormes pour que l'usine consente, après de nombreuses mises en demeure, à se mettre en conformité avec les normes de sûreté.

Au-delà, c'est le rôle de l'ASN qu'il faut questionner. Nous pensons qu'elle devrait être la garante des principes de la sûreté, un véritable gendarme du nucléaire. Actuellement, elle donne plutôt l'impression d'accompagner les exploitants pour faire en sorte que leur dossier soit accepté, quitte à fouler aux pieds certains principes de base de la sûreté. On l'a vu avec l'EPR : une cuve qui était censée être impeccable a été acceptée en vertu du principe d'exclusion.

Il pourrait être intéressant de faire intervenir davantage des experts étrangers. Il ne faut pas oublier que nos centrales menacent aussi les pays situés de l'autre côté de nos frontières et que les référentiels de sûreté n'y sont pas les mêmes. Ainsi, il est anormal qu'un habitant de Fribourg-en-Brisgau soit exposé aux risques que présente Fessenheim, alors même que les principes en vigueur dans son pays sur la sûreté des centrales sont beaucoup plus stricts.

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