Le nucléaire s'est toujours construit et développé sur la base du silence et du mensonge, direct ou par omission. J'en veux pour preuve la question des déchets, au sujet desquels on nous a dit, aux débuts du nucléaire, qu'on finirait bien par trouver une solution. Soixante-dix ans plus tard, il n'y a toujours pas de solution, et des tonnes de déchets ne font que s'accumuler, ce qui constitue un énorme problème. Combien de temps va-t-on continuer comme ça avant de prendre la décision d'arrêter ?
C'est la même chose sur le plan financier : on n'a cessé de nous dire que le nucléaire permettait d'obtenir de l'électricité en grande quantité et à bon marché, en omettant d'inclure tous les coûts dans le prix du kilowattheure – la gestion des déchets, justement, n'y est pas incluse.
Il faut savoir regarder la situation en face, et prendre au sérieux les alertes que nous lançons : ce n'est pas du chantage, nous essayons simplement de faire comprendre à nos concitoyens que nous sommes arrivés au bout du bout. Quand on fait face à un mur, on continue ou on arrête ? C'est la question que nous posons.