Comment se manifeste votre volonté d'accélérer le mouvement vers une inclusion des personnes handicapées, qui leur permette de tirer de leur travail des ressources suffisantes ? J'y suis bien sûr favorable à chaque fois que cela est possible, mais il existe des situations où cela ne l'est pas.
À l'occasion du comité interministériel du 20 septembre 2017, vous avez déclaré qu'il convenait d'« accélérer la transformation de l'offre sociale, médico-sociale et sanitaire pour permettre une bascule rapide et d'ampleur au profit de l'accompagnement, spécialisé si nécessaire, en milieu ordinaire. »
Cette phrase ne manque pas d'inquiéter les familles qui ont construit des établissements et services d'aide par le travail (ESAT) et des foyers de vie, car elles craignent que, sous couvert d'inclusion, leurs efforts soient réduits à néant. Ces structures, destinées aux personnes handicapées pour lesquelles il n'existe pas d'autre solution, ont un besoin urgent de places. Si nous voulons que les personnes handicapées y soient convenablement accueillies, il faudra y mettre les moyens. Quelle est votre position quant au devenir de ces établissements, qui contribuent eux aussi largement à l'emploi des personnes handicapées ?
Nous souhaitons aussi connaître votre position sur les entreprises adaptées, qui oeuvrent pour le droit d'accès au travail des personnes en situation de handicap. Des handicapés y côtoient des employés ordinaires : l'inclusion, c'est aussi cela. Ces entreprises adaptées ont un besoin cruel de postes supplémentaires sans lesquels des personnes handicapées ne sauront trouver le travail dont elles ont besoin. Comment ces entreprises adaptées peuvent-elles évoluer ?