Je dois vous avouer, madame la ministre, que j'ai été ébranlé par la façon dont vous avez abordé ce débat. Le contraste a été grand avec l'atmosphère qui a présidé à l'examen de la précédente proposition de loi du groupe GDR. Alain Ramadier et moi sommes a priori favorables aux propositions de M. Dharréville, même si certains points nous interrogent. Nous avons aussi pris note de vos engagements, madame la ministre. Nous continuons cependant de penser qu'à un moment où le Gouvernement envisage de restreindre le droit à l'amendement, l'usage systématique de la motion, de rejet ou de renvoi, n'est pas encourageant et nous conduit à questionner le principe de ces journées de niche au cours desquelles chaque groupe parlementaire peut défendre ses propositions de loi.
Si nous faisons l'effort de présenter ces textes portant sur des sujets qui nous mobilisent et qui font l'objet d'attentes fortes au sein de la population – la question des aidants en est un exemple – , c'est bien pour qu'ils puissent être discutés ; libre à chaque groupe, à chaque député, de s'exprimer pour ou contre. Parce que nous ne voulons pas décevoir les aidants qui nous regardent et qui attendent beaucoup de nous, parce que nous pensons que le débat parlementaire sur cette proposition ne pourra qu'enrichir le travail que vous envisagez de mener avec vos services – votre propos liminaire, madame la ministre, a montré qu'il restait bien des points à mettre au clair – , discutons-en dès maintenant, article par article, argument par argument ! Je suis sûr que le débat s'en trouvera largement grandi.