Ces financements sont d'autant plus nécessaires que, depuis dix ans, le prix des transports publics, notamment celui des transports scolaires, n'a pas suivi l'inflation, contrairement à l'ensemble des autres services publics. Comme l'a rappelé notre collègue Stéphane Testé, le coût des transports scolaires est largement pris en charge par les collectivités, et la participation des familles s'établit en moyenne entre 5 et 10 % du prix. Ce montant pouvant apparaître comme encore trop élevé dans certains cas, il existe des tarifications sociales permettant de prendre en compte les situations des familles les plus fragiles. Des études au cas par cas peuvent être menées par les CCAS, les centres communaux d'action sociale – lorsque j'étais maire, jusqu'il y a quelques mois encore, c'est ainsi que je procédais.
Outre la dégradation de la qualité du service, se pose évidemment la question du coût d'une telle mesure pour les collectivités concernées, en l'occurrence les régions. Il faut le dire, la gratuité des transports n'existe pas : in fine, elle se traduit par une augmentation des impôts payés par le contribuable, qu'il s'agisse du citoyen ou des entreprises.
La présente proposition de loi vise à instaurer un versement transport régional pour compenser la gratuité. Or, nous le savons, les contributions de ce genre ont déjà beaucoup augmenté ces dernières années. Le dispositif ainsi proposé conduirait à faire peser davantage sur l'ensemble des contribuables, y compris les plus fragiles, le coût d'un service dont ils ne sont pas tous usagers.