On trouve, dans le rapport que j'ai remis au ministre, l'idée d'« un supplément au diplôme », pour reprendre une expression qui existe dans l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, dans le cadre de Parcoursup, les élèves peuvent déclarer eux-mêmes, sous la forme d'un CV, toutes les activités qu'ils pratiquent. Ces activités ayant lieu en grande partie dans l'espace privé, il y a de fortes chances pour que les élèves de milieux aisés aient plus de choses à déclarer que les autres : c'est ce que nous avons souhaité éviter en posant pour principe que seules les activités réalisées dans le cadre du lycée soient mentionnées dans le supplément au diplôme. Pourront ainsi être indiqués le fait d'être délégué de classe, élu au conseil de la vie lycéenne (CVL) ou membre d'une équipe de sport du lycée participant à un championnat académique, le sujet de son oral, ou encore les notes obtenues en certification de langue – si on arrive à généraliser la possibilité pour les élèves de passer les certifications de langue par le numérique. Le supplément au diplôme sera porté à connaissance dans le cadre de Parcoursup, mais cette fois sous la forme d'un document estampillé « éducation nationale », et non plus d'une auto-déclaration de l'élève. Cette officialisation devrait, à mon avis, jouer en faveur de l'égalité des élèves au-delà de leur milieu social d'origine, ce qui n'est pas sans importance quand on sait que les informations fournies sont susceptibles d'avoir une influence sur le parcours des futurs étudiants, surtout dans le cas des filières en tension, où le moindre élément peut jouer en faveur ou en défaveur de l'admission d'un élève.