Nous serons très attentifs à ce que le grand oral ne soit pas une réplique des travaux personnels encadrés (TPE), exercice très sympathique au demeurant mais dont la pertinence pédagogique reste discutable. J'ai par ailleurs bien entendu vos propos sur le contrôle continu et j'ai pris acte de ce qu'a déclaré le ministre, surtout sur le dispositif d'harmonisation. De nombreuses associations de parents d'élèves nous ont fait connaître leurs interrogations quant aux modalités pratiques : anonymisation des copies, correction par d'autres enseignants que ceux de l'élève, organisation au sein d'un autre lycée, d'une même académie ?
Je terminerai par l'épreuve de philosophie, l'une des quatre épreuves majeures du baccalauréat, ce dont je suis fort aise. Je vois dans la plaquette de présentation de la réforme du baccalauréat, éditée par le ministère de l'éducation nationale, que quatre heures seront consacrées, en classe de terminale, à l'enseignement de la philosophie. Ne pourrait-on pas envisager, pour une matière aussi importante, qu'on enseigne cette matière avant la terminale : en première voire auparavant ? La question de la « maturité » des jeunes Français, en effet, ne se pose pas : apprendre l'esprit critique, s'interroger sur le monde, peut s'envisager avant la toute dernière année du lycée.