(M. Kerlogot prononce une phrase en breton.) Je reprendrai une proposition de votre rapport, monsieur Mathiot, page 37, visant à « permettre aux lycées qui le souhaitent, à côté […] des "Majeures nationales", de proposer des "Majeures complémentaires", [proposition qui] constituerait une juste prise en compte des singularités des territoires et de l'autonomie éclairée des établissements ». J'y ai vu l'occasion de vous interroger sur les langues régionales, de l'Hexagone ou de l'outre-mer. J'ai entendu tout à l'heure M. Blanquer confirmer la mise en place d'une certification des langues vivantes et annoncer la création d'une mission spécifique sur les langues. Je m'en réjouis.
Les lycéens Diwan de Carhaix s'interrogent sur les épreuves en breton au baccalauréat – de leur côté, les lycéens Baxoa euskaraz, dans le Pays basque, ont le même genre d'interrogation pour le basque. Notre région attend une plus grande reconnaissance des langues régionales : vendredi dernier, à Carhaix, à l'espace culturel Glenmor, a eu lieu, en direct sur France 3 Bretagne, la remise du prix décerné aux acteurs de la langue bretonne dans les milieux économique, social, associatif, créatif… Il a été décerné à Stéphanie Stoll, présidente du réseau d'enseignement immersif en langue bretonne. Le député de la circonscription, Richard Ferrand, s'est alors empressé de lui adresser une lettre pour reconnaître l'engagement de Diwan pour la langue bretonne à travers les démarches entreprises pour passer les épreuves du baccalauréat en breton, ce qui n'est aujourd'hui le cas que pour l'histoire-géographie. Pensez-vous que cela soit possible pour d'autres épreuves ?