Avec le grand oral, vous proposez un vrai changement de paradigme. Je pense également à la pratique des langues étrangères au sujet de laquelle le ministre souhaite lancer une mission. La maîtrise de l'oral est au coeur de la notion d'égalité des chances. Or il est établi que les Français ne sont pas très forts dans la pratique des langues étrangères, en tout cas pas les plus forts en Europe.
Je me demande par conséquent si 4 h 30, en seconde et 4 heures en terminale suffiront pour l'enseignement et l'exercice de deux langues vivantes, pour conduire nos élèves à une maîtrise qui leur permette de poursuivre leurs études à l'étranger par exemple.
Quels sont les leviers, selon vous, à même de libérer la pratique de l'oral, certes en ce qui concerne les langues vivantes, mais également dans d'autres matières ? N'est-ce pas là un des aspects de la réforme les plus délicats et les plus difficiles à conduire auprès des professeurs puisqu'il implique un vrai changement de culture dans un pays qui a tendance à privilégier l'enseignement écrit ?