Intervention de Pierre-Franck Chevet

Réunion du jeudi 22 février 2018 à 17h00
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire :

Je suis plus à l'aise pour répondre à votre deuxième question. Nous n'avons pas de retour d'expérience négatif sur ce point. Je ne parle pas de cyberattaques, vu que je ne suis pas en charge de ce genre de sujets. Mais ces blocs de commande-contrôle ont été introduits pour améliorer le pilotage des installations, donc la sûreté. Ils posent d'autres problèmes, mais c'est un avantage pour la qualité de l'exploitation, y compris en cas de gestion des accidents ou des incidents.

Quant à la sécurité des transports, je ne suis pas compétent. Mais nous participons à leur sûreté, en vérifiant que les emballages de transport tiennent en cas d'agressions normales. Tout un processus est prévu, et nous y prenons part. Mais nous ne participons pas à la protection contre des actes de malveillance, toujours pour la même raison.

Il y a un commentaire que j'aurais dû faire dès le départ. Il y a un vrai problème à en parler des questions de sécurité. De nombreuses choses sont protégées par le secret de la défense, à juste titre et pour de bonnes raisons, et il n'est pas possible d'en parler. Je vous dis que je ne suis pas compétent, et c'est vrai pour l'instant. Mais si je l'étais, je ne vous dirais rien ou pas grand-chose, pour la simple raison que vous n'êtes pas tous habilités. En aucune manière on ne peut imaginer mener une opération extrêmement transparente sur ces sujets-là, car ce serait prendre le risque de susciter des actes de malveillance. Une solution consisterait à créer une formation ad hoc pour les parlementaires habilités, qui me paraîtrait extrêmement utile pour mettre en question ce que nous faisons, ce que nous ne faisons pas, ou ce que vous souhaiteriez voir mettre en place ; et pour témoigner auprès du grand public, sans donner les détails, mais en attestant que vous avez pu réaliser votre mission de contrôle. Un aspect intrinsèque du sujet impose de ne pas en parler publiquement, mais rien n'empêche de prévoir d'échanger avec des membres accrédités de la représentation nationale. Sur le sujet de la sécurité, dont je n'ai pas la charge, ce serait une vraie amélioration du système. C'était un simple commentaire, et vous aurez bien noté qu'il sort de mon champ de compétence.

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