Il n'existe pas d'indicateur synthétique, en revanche l'IRSN examine chaque année plusieurs éléments, à partir desquels il élabore son rapport sur la sûreté nucléaire, selon les diverses catégories de risque : non-conformité, non-qualité de maintenance, gestion du risque incendie, radioprotection. C'est cette évaluation multicritère qui permet de dresser un panorama complet. Notre rapport de synthèse pour 2017 est en cours d'élaboration sur ce modèle, et je suis disposé à venir vous le présenter si vous le souhaitez.
Cette approche multicritères fait que, sur certaines installations, le niveau de sûreté constaté est en progression sur un point mais qu'il s'est dégradé sur un autre. Quoi qu'il en soit, je répète que c'est aux questions de non-conformité que l'IRSN attache le plus d'importance, car c'est dans ce domaine que les plus gros progrès restent à faire, notamment, comme je l'ai dit, car plusieurs de ces non-conformités ont échappé aux programmes de contrôle et de maintenance d'EDF et n'ont été découvertes que de manière fortuite. J'y insiste d'autant plus que, dans le cas de la prolongation des installations, il est évidemment souhaitable de renforcer la sûreté mais que si, en parallèle, le problème des non-conformités n'est pas traité, on passe à côté d'une partie du sujet.