Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, je voudrais exprimer notre très grande inquiétude face au drame humain qui se déroule actuellement en Syrie, dans la Ghouta orientale, mais aussi à Afrin.
Nous savons toute la place que la France a prise à l'ONU pour l'adoption, le 24 février dernier, d'une résolution du Conseil de sécurité exigeant à l'unanimité la cessation des hostilités sur l'ensemble du territoire syrien et un accès humanitaire immédiat et sans entrave aux populations.
Malheureusement, cette résolution est quasiment restée lettre morte. Il n'y a pas eu une seule journée où les centaines de milliers d'habitants de la Ghouta orientale n'ont dû subir les bombardements du régime syrien ! À Afrin, la Turquie, avec le soutien de milices islamistes syriennes, a lancé une offensive prenant ainsi en otage les 350 000 habitants pour éradiquer les forces kurdes, ces mêmes forces qui, je tiens à le rappeler ici, ont joué aux côtés de la coalition un rôle déterminant dans la lutte contre Daech.