L'arrêt des réacteurs, c'est la sanction ultime. Le dialogue avec l'ASN est permanent et l'Agence a d'autres moyens. À Cadarache, quand j'en étais le directeur, nous avons eu affaire à plusieurs mises en demeure de l'ASN sur des points particuliers, faute d'avoir respecté ses prescriptions dans les délais qu'elle nous avait imposés. Les mises en demeure sont rendues publiques, la CLI en est informée et pose immédiatement des questions : c'est un moyen de pression. En tant que premier responsable de la sûreté, l'exploitant analyse les prescriptions de l'ASN et les hiérarchise ; il peut lui arriver de laisser un peu traîner celles qu'il juge un peu moins importantes, mais tout cela se gère dans le dialogue avec l'ASN.