Nous n'avons pas connaissance que l'organisation actuelle pose problème. Dans sa comparaison internationale, l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN) n'a pas relevé de différences notables entre les pays où sûreté et sécurité sont séparées et ceux où les deux sont ensemble. Nous n'avons pas compris quels seraient les gains d'un changement d'organisation. Mais nous posons, je l'ai dit, deux questions : le maintien de compétences fortes sur les deux sujets au sein d'une même organisation et la gestion au sein d'une même organisation des informations confidentielles et de l'effort de transparence. La sécurité est gouvernée au niveau international par l'AIEA. C'est un procès différent, avec une gouvernance très forte de l'AIEA sur les matières nucléaires et du code de la défense en France. C'est l'AIEA et le Gouvernement, et non les industriels, qui décident de ce qui est confidentiel ou pas. Et mélanger ce qui relève du confidentiel et ce qui exige un effort de transparence pose problème.