Le rail est d'ores et déjà privilégié pour les combustibles usés. Je ne peux pas me prononcer sur la question de la sécurité, car c'est un domaine confidentiel ; je n'ai donc pas d'informations. En revanche, en matière de sûreté, beaucoup de contrôles sont effectués et de nombreux scénarios sont élaborés, qui nous semblent bien faits.
Je souhaiterais faire deux remarques importantes à ce propos. Pour commencer, il faut savoir, et le président de l'ASN l'a dit, que 90 % des transports de matières radioactives effectués en France ne sont pas liés aux centrales et à l'industrie nucléaires : 30 % d'entre eux sont médicaux, par exemple. Il est important de le souligner, car le seul accident dont nous ayons connaissance concerne le vol, au Mexique, d'un camion transportant des matières radioactives à des fins médicales. Du reste, les voleurs ne savaient probablement pas ce qu'ils avaient dérobé car ils ont eu un accident et ont été irradiés. C'est donc surtout à ce type de transports qu'il faut être attentif, car le transport des combustibles usés et des matières nucléaires est extrêmement rodé et, comme l'a dit le représentant de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN), il est très encadré, au plan national comme au plan international, par des normes très strictes, édictées notamment par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).