Les bras m'en tombent quand j'entends nos collègues, notamment ceux du groupe Les Républicains, proposer cette série d'amendements qu'on pourrait réunir sous la maxime « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». J'invite les uns et les autres à regarder dans le rétroviseur pour analyser la trajectoire qui nous est proposée. On peut considérer que cette trajectoire est imparfaite, mais on veut qu'elle soit soutenable. Les crédits sont en hausse régulière et constante, mais ils doivent rester soutenables, compte tenu de l'état général de nos finances publiques.
J'invite nos collègues du groupe Les Républicains à se souvenir que la LPM 2009-2014 se décomposait en deux parties : les crédits étaient sabrés durant la première période et ils remontaient pour le début du quinquennat suivant. Idem pour les diminutions d'effectifs : près de 55 000 emplois ont été supprimés au cours des deux programmations précédentes, dont 36 000 sont à mettre au débit de la LPM 2009-2014.
Il est normal que nous débattions ici d'amendements qui veillent tous, je le crois, à consolider la place de nos armées. Cela étant, n'oublions pas que la soutenabilité des finances publiques est aussi au coeur de nos préoccupations et de celles de nos concitoyens.