Cet amendement vise à préciser le libellé de l'alinéa 43 du rapport annexé, qui affirme le lien entre l'autonomie stratégique nationale et la construction d'une autonomie stratégique européenne. Les personnes que nous avons auditionnées sont unanimes : il faut penser l'autonomie stratégique nationale et européenne de manière globale. Il faut naturellement préserver notre « jardin secret » – car je vous sais romantiques – s'agissant en particulier du renseignement, qui nous a permis de ne pas nous engager aux côtés des États-Unis en Irak en 2003. Cependant, nous ne disposons plus de la taille critique pour assurer notre autonomie stratégique dans les cinq dimensions que sont la terre, l'air, la mer, le cyber et l'espace face aux États-Unis et aux BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud.
Il vous est donc proposé « d'enfoncer le clou » en montrant que nous pensons notre autonomie stratégique nationale en même temps que l'autonomie stratégique européenne et de rédiger l'alinéa comme suit : « L'autonomie stratégique qui est au coeur de l'Ambition 2030 est indissociable de la construction d'une autonomie stratégique européenne », et non d'un simple « soutien » à cette autonomie.