Amiral, il n'est pas prévu d'acquérir de nouveaux Rafale Marine, et seuls un ou deux appareils doivent encore être livrés aux alentours de 2020. Pour équiper trois flottilles à pleine dotation, pour doter le groupe aéronaval d'une aviation embarquée de trente appareils – ce qui constitue, je crois, un objectif –, pour faire face aux besoins de l'entraînement, à la maintenance périodique, et à l'attrition inévitable – nous en avons perdu quatre –, au moins une dizaine de Rafale supplémentaires seraient nécessaires.
Je suis certaine que l'arbitrage actuel résulte d'une longue réflexion. S'agit-il uniquement d'une considération budgétaire, avez-vous choisi de parer au plus pressé et de remettre cette question à l'après 2025 ? Comptez-vous embarquer d'autres appareils sur le Charles-de-Gaulle, par exemple davantage d'hélicoptères ? Pouvez-vous nous expliquer ce choix et nous donner votre sentiment plus général sur l'adéquation à votre contrat opérationnel des moyens mis en oeuvre par l'aéronautique navale ?