Mon général, vous avez rencontré la semaine dernière le chef d'état-major de l'armée américaine. Les Américains ont des soucis de riches : ils se demandent comment ils vont dépenser les 100 milliards de dollars supplémentaires accordés par le Congrès pour la seule année 2018. Ils vous ont certainement dit qu'ils considèrent aujourd'hui le numérique, et en particulier l'intelligence artificielle et le quantique, comme une révolution militaire semblable à l'arrivée de la poudre sur le champ de bataille, c'est-à-dire un élément stratégique de supériorité. J'associe mon collègue Thomas Gassilloud à ma question : jugez-vous que le montant des crédits pour les études amont – même augmenté de 30 % – est suffisant pour faire face à la transformation qui est devant nous, et comment souhaitez-vous voir ventiler ces sommes en matière de recherche et développement entre l'intégration du numérique dans les systèmes d'armes, la sécurité des réseaux, ou encore l'appui aux outils opérationnels comme le font par exemple les US Marines avec l'impression 3D ?