Le 5 février dernier, lors d'une rencontre avec l'association des journalistes de défense, vous avez déclaré en parlant du Sahel : « Si l'on regarde le nombre d'attaques, on ne peut pas parler de dégradation sécuritaire. Il y a un bruit de fond de harcèlement, mais qui existe depuis la fin de Serval et qui continue. » Vous avez même ajouté : « La situation n'est pas satisfaisante, mais elle est contrôlée. »
J'avoue que ces propos m'ont un peu surpris : le Mali est virtuellement coupé en deux par l'insurrection des Peuls, au centre du pays, qui déborde au Burkina Faso, tandis que Groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans – GSIM ou Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (JNIM) – d'Iyad ag-Ghali continue de harceler les forces internationales dans le nord, et que les forces armées maliennes ne sont toujours pas en mesure de contrôler seules leur territoire. Pourriez-vous expliciter vos propos du mois de février ?