Intervention de Stéphane Buchou

Séance en hémicycle du mardi 20 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Parc éolien en mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Buchou :

Ma question, à laquelle j'associe Stéphanie Kerbarh, députée de Seine-Maritime, et Bertrand Bouyx, député du Calvados, s'adresse à M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire.

En 2012 et en 2014, l'État a attribué des autorisations pour construire et exploiter six installations de parcs éoliens dans la Manche et dans l'Atlantique. La Vendée, où je suis élu, est directement concernée, avec un projet de soixante-deux mats au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier. Le 8 mars dernier, lors de l'examen du projet de loi pour un État au service d'une société de confiance, le Gouvernement a déposé un amendement qui, depuis, a été rejeté.

Cette disposition suggérait de « renégocier les conditions de l'offre retenue à l'issue de la mise en concurrence afin de l'améliorer, et en particulier de diminuer le montant du tarif retenu ». Cette hypothèse a suscité des craintes et de vives incertitudes au sein de la filière et dans les territoires concernés. Si la motivation est pertinente, la renégociation et la relance des contrats repousseraient des délais déjà trop longs et des procédures liées à la superposition des lois ainsi qu'à la multiplicité des acteurs et des autorités concernées.

Quand les délais sont en moyenne de quatre ans au Danemark et de trois ans en Allemagne, ils sont de plus de huit ans en France. Pour mémoire, l'appel d'offres relative au parc offshore de Noirmoutier-Yeu date du 16 mars 2013, et l'enquête publique n'a pas encore débuté. Or la France, qui n'a toujours pas installé un seul dispositif, s'est fixé l'objectif de 25 000 mégawatts d'énergies renouvelables à l'horizon 2023, dont 6 000 mégawatts issus de l'éolien en mer.

Le temps presse, et nos partenaires européens ne nous attendent pas. Sous l'impulsion de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne, l'Europe, avec une augmentation spectaculaire des capacités de production de 25 % en 2017, est un moteur de la croissance pour l'éolien offshore.

Dès lors, et afin de respecter nos engagements, deux questions se posent, monsieur le ministre d'État. Quel va être le devenir des projets en cours ? Quelle est la stratégie à long terme pour faire de la France un pays à la pointe en matière d'énergies renouvelables, notamment grâce à sa politique en matière de parcs d'éoliennes en mer ?

1 commentaire :

Le 02/02/2019 à 18:33, maurice lejus a dit :

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Avant de parler de temps administratif trop long, il faut plutot revenir sur le terrain. Sur les deux iles la création d'un parc éolien au large n'est pas la bienvenue. En un mot vous parlez en votre nom mais pas pour les electeurs du secteur interresé. Cela n'est pas la démocracie au bon sens du mot. Et en plus, produir plus chère que le prix revendu est n'inporte quoi et ne devrai pas étre permis, c'est une honte à notre gouvernemant.

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