Nous évoquerons, au cours de l'examen des articles, différents autres projets, en particulier l'extension de différents congés – congé du blessé ou congé pour raisons personnelles – et, grande avancée, l'éligibilité sous certaines conditions, bien entendu, des militaires aux élections municipales et communautaires.
Cette remontée en puissance sera longue, il faut en être conscient ; l'horizon, c'est bien 2030, c'est-à-dire douze années. Nous revenons de loin, et nous avons beaucoup à faire ; les ruptures capacitaires ont été évoquées, mais l'on pourrait tout aussi bien évoquer l'état des infrastructures d'entraînement, d'hébergement, d'accompagnement. Tout cela, nous devrons y travailler ensemble. J'espère que l'Assemblée nationale sera à nouveau, comme tout à l'heure à propos de la Nouvelle-Calédonie, quasi unanime pour voter cette loi de programmation militaire.
En effet, comme vous l'avez dit, madame la ministre, cette loi, c'est la première étape de la remontée en puissance, du renouveau de nos armées. Sur cette loi de programmation militaire, nos armées nous regardent, elles nous attendent. Nos soldats nous regardent, ils nous attendent, ils espèrent que nous serons à la hauteur de l'enjeu, à la hauteur de ce qu'eux-mêmes donnent pour notre patrie, à la hauteur de leurs attentes et des défis tout autant légitimes.
Mes chers collègues, je vous invite donc à entrer dans cette discussion avec beaucoup de fierté mais aussi beaucoup d'humilité, de conviction et de détermination – je sais que vous n'en manquez pas. Au-delà de nos divergences, nous pouvons trouver des accords – nous l'avons fait en commission. J'espère que nous pourrons le faire dans cet hémicycle. Je vous remercie par avance. N'oubliez pas : nos armées nous regardent !