Je dois oser le dire. Sinon, personne ne portera la voix du terrain, qui est celle d'une réelle méfiance à l'égard du chemin annoncé. Vous vous en offusquez ? Il n'y aurait pas à débattre car les crédits augmentent ? Il n'y aurait pas à débattre car les effectifs augmentent ? Et pourtant, nos armées méritent ce débat, nos militaires valent ce débat !
Mes chers collègues, ne réécrivons pas l'histoire ! La remontée en puissance n'a pas attendu le présent gouvernement. Soyons humbles dans les annonces. Ces dernières années, des mesures avaient déjà été prises : la stabilisation des crédits du titre II grâce aux bénéfices de la professionnalisation ; l'actualisation de la LPM dès 2015 – d'ailleurs, la comparaison entre lois de programmation militaire est biaisée si l'on n'intègre pas les actualisations – ; enfin, les moyens supplémentaires décidés lors du conseil de défense de 2016, à hauteur de 1 milliard d'euros, qui ont déjà provoqué une augmentation des crédits dédiés à la défense.
Le gouvernement Philippe s'inscrit dans la continuité du gouvernement Valls.
Prenons le plan famille : l'allocation par soutenu pour les projets de cohésion était déjà passée de 9 à 14,90 euros durant le précédent quinquennat. On ne procédera donc qu'à un ajustement à 15,28 euros par an par soutenu au cours de ce quinquennat.