Mes chers collègues, n'enjolivons pas la réalité ! Les hausses ne sont pas aussi importantes que vous le dites ; surtout, elles sont reportées en grande partie au prochain quinquennat.
Décryptons ainsi l'augmentation de 1,7 milliard d'euros prévue entre 2019 et 2022. L'intégration du surcoût lié aux OPEX, à hauteur de 1,1 milliard d'euros en 2020, contre 450 millions d'euros en 2017, minore sérieusement les hausses annoncées. Les coûteux travaux liés au nécessaire renouvellement des deux composantes de notre dissuasion nucléaire vont générer des dépenses allant de 3,9 milliards d'euros en 2017 jusqu'à 6 milliards d'euros en 2025 ; ce sont autant de crédits en moins pour la régénération des forces conventionnelles.